Les 1ères ES-L participent au Prix Bayeux-Calvados

Dans l’amphitéâtre du Lycée Jean Guéhenno de Flers, après le visionnage, l’intervention d’une journaliste burundaise poursuivie et forcée de s’exiler pour avoir voulu informer dans son pays, les a notamment marqués. Le lendemain ils ont planché sur leur ressenti face à ces images parfois terribles et qui les ont questionnés. Découvrez leurs écrits et leurs dessins ci-dessous :

Des élèves, de la joie, du bonheur et des rires … qui se figent en un instant face à un écran montrant une vérité inconnue aux yeux de jeunes citoyens français. Pourtant bien réelle, mais si difficile à croire, cette vision d’horreur reste terrifiante pour tous.

Degnieau Johana et Fontaine Elona

Le Prix Bayeux-Calvados des reporters de guerre exprime un contraste saisissant entre notre confort d’élève français et l’horreur vécue par des milliers de jeunes de notre âge à travers le monde, qui vivent un calvaire quotidien dans un pays en guerre.

Enzo Pasturel et Thomas Gaucher

Dans le cadre du prix Bayeux-Calvados des reporters de guerre, nous nous sommes rendues à Flers le lundi 3 Octobre 2016. Nous avons visionné dix reportages évoquant des situation de conflit à travers le monde. Ensuite, nous avons pu nous entretenir avec Elyse Ngabire, une journaliste burundaise qui a dû fuir son pays, car elle était menacée de mort suite à un article ayant déplu aux autorités. Elle nous précise qu’ elle travaille pour le groupe de presse Iwacu. En août 2015, elle a touvé refuge à l’ambassade de France au Burundi ; de là elle a été accueillie à la Maison des journalistes à Paris qui vient en aide aux journalistes en danger ; c’est la seule structure de ce type au monde. Elle explique avoir dû partir de son pays en laissant sa famille dont ses trois enfants au Burundi. Son intégration en France s’est relativement bien passée car elle est francophone. Après onze mois de séparation, Elyse a retrouvé ses enfants et quitté la Maison des journalistes pour vivre avec ses enfants .

Chloé, Jade et Juliette

Des ruines
Des corps sous les ruines
Des esprits cassés dans les corps, sous les ruines
Des familles brisées, des bombes, la peur, la mort.

Et derrière cela
Des fauteuils
Des corps sur les fauteuils
Des esprits sereins dans les corps, sur les fauteuils

Et la frontière entre ces deux mondes
L’écran, une caméra
Le courage d’un journaliste.

Estelle Reuseau, Lise Gasnier

Le prix Bayeux, malheureux

Je n’ai pas voté. Pourquoi ? Parce que je trouve qu’on ne peut pas juger les documentaires de guerre. Cela ne doit être pas une compétition, ce n’est pas le but de ces documentaires. Le but est de montrer la situation réelle.
Nous avons regardé dix documentaires, on a vu des scènes horribles. Une femme morte dans la rue devant un marché des fruits, les gens avec leurs enfants qui fuient leur pays, un terroriste qui explique ses actions avant son exécution. Et deux minutes après, nous faisons quoi ? Nous ici, nous votons… Lequel vous trouvez le meilleur reportage, lequel vous a le plus touché ? Ce n’est pas facile du tout. Je ne veux pas choisir, ils m’ont tous touchée. Donner un prix au reporteur et la situation de la guerre qu’on a vue, c’est une contradiction.
Je n’ai pas voté. Je ne veux pas choisir.

Lisa

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